HISTOIRE GEOGRAPHIE ET EDUCATION CIVIQUE

HISTOIRE GEOGRAPHIE ET EDUCATION CIVIQUE

enjeux scientifiques secondes

Du développement au développement durable :

 

trois problématiques :

 

 Le constat d’un développement inégal et déséquilibré à toutes les échelles. 

 

De nouveaux besoins pour plus de 9 milliards d’hommes en 2050

 

Mettre en œuvre des modes durables de développement 

 

 

NOURRIR LES HOMMES

 

Mieux nourrir la population mondiale est un objectif premier du développement durable. Il est toujours 
d’actualité puisque 850 millions d’êtres humains souffrent encore de sous-alimentation chronique et que 
la malnutrition touche environ 2 milliards de personnes. Le nombre de sous-alimentés est même de 
nouveau en augmentation après un recul notable.

 

"la Terre peut-elle nourrir 9 milliards d'hommes ?"

 

 

L’augmentation de la production agricole permet aujourd’hui à l’homme de disposer en moyenne de 

2800 calories par jour alors que 2500 suffisent. Or, les inégalités d’accès à la nourriture sont flagrantes
à toutes les échelles. Ce sont les pays du Sud, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne, qui
souffrent le plus de la sous-alimentation. Mais le Brésil, grand pays agricole et « ferme du monde »,
compte lui aussi des millions de sous-alimentés. La cause essentielle de la sous-alimentation est la
pauvreté. Quant à la malnutrition, elle touche à la fois les pays pauvres et les pays riches, y compris
sous la forme de l’obésité en progression plus rapide que la sous-alimentation. Comment faire face,
dans ces conditions, à l’augmentation de la population, comment assurer la croissance des
productions ?

 

 

malnutrition : apport alimentaire suffisant mais déséquilibré qui présente des carences ou des excès

 

sous-alimentation : état d'un individu qui ne dispose pas d'un ration calorique suffisante, en moyenne 2400 kilocalories par jour.

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Assurer la sécurité alimentaire aujourd'hui et demain 

 

il s’agit de fournir à tous une  alimentation en quantité et qualité suffisantes ; pour cela, il est nécessaire de produire plus et de
mieux répartir la production alimentaire entre les hommes. Les différents acteurs de l’agriculture (Etats,
firmes multinationales, producteurs) n’ont pas les mêmes logiques face à cette nécessité. Les
perspectives économiques et la croissance démographique expliquent une compétition sur les terres
cultivables : des firmes internationales ou des Etats achètent des milliers d’hectares à l’étranger.
Certaines politiques des Etats ont cherché à assurer la sécurité alimentaire (Chine, Inde), d’autres ont
privilégié les cultures d’exportation (Brésil). Des politiques mixtes peuvent exister.

 

sécurité alimentaire : situation dans laquelle une personne a accès en permanence à une alimentation suffisante et saine,qui peut satisfaire ses besoins nutritionnels et ses préférences alimentaires.

 

Développer des agricultures durables ? 

 

L’enjeu est triple : produire plus, favoriser l’équité sociale (chez les producteurs et les consommateurs) tout en ne dégradant pas les deux ressources indispensables aux cultures : les sols et l’eau



Des propositions de solutions concernent les modes de production ou le commerce des denrées alimentaires : OGM, « révolution doublement verte », agriculture raisonnée, agriculture biologique, réorganisation des filières commerciales, modification des

comportements alimentaires.

Développer des agricultures durables suppose aussi de protéger les productions locales des effets de la croissance des échanges mondiaux de produits agricoles largement dominés par les pays riches. Il en est de même pour l’exploitation des ressources
halieutiques.

 

agriculture biologique : agriculture qui n'utilise pas d'intrants (engrais pesticides produits chimiques) d'origine industrielle ni d'organisme génétiquement modifié.

 

L’agriculture raisonnée  :  système de production agricole dont l’objectif premier est d’optimiser le résultat économique en maîtrisant les quantités d’intrants, et notamment les substances chimiques utilisées (pesticides, engrais) dans le but de limiter leur impact sur l’environnement. Elle a pour objectif d'adapter les apports en éléments fertilisants aux besoins réels des cultures en tenant compte des éléments présents dans le sol et du rendement potentiel de la plante.

révolution doublement verte : 

la "révolution doublement verte":  combine les apports de la recherche agronomique et de l'agroécologie pour obtenir non seulement des rendements agricoles élevés, mais assurer leur pérennité. Et nécessite un changement politique radical pour sortir 800 millions de pauvres de l'exclusion économique, lesquels sont principalement des ruraux: redistribution des terres, fourniture de crédit et de services agricoles, protection des marchés, stabilisation des prix… Nourrir la planète, rappelle Michel Griffon, "c'est d'abord mettre l'équité au coeur des politiques publiques". Et c'est bien ce qui rend le futur de l'homme particulièrement sombre.

Nourrir la planète. Pour une révolution doublement verte, par  Michel Griffon

 

 

 

 

 

 



04/06/2016

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